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mardi 5 mars 2013

Proie idéale, l’anecdote qui tue


Une star ? Moi ? Vous croyez ?

Au départ de Proie idéale, il y a plusieurs choses. Mon envie de parler de traite des femmes, bien entendu et ma révolte concernant la façon dont, aujourd’hui, en Europe et plus particulièrement en France, on traite les Roms.
Mais il y a également des mésaventures qui me sont arrivées quand j’étais adolescente…
Dans le désordre : « Mademoiselle, ça vous intéresserait de faire des photos de mode ? » « Je peux vous inviter à boire un verre ? Non, ce n’est pas ce que vous croyez, mais je suis directeur de casting et votre physique m’interpelle. » « Si ça vous intéresse de faire des défilés, laissez-moi vos coordonnées. » Je ne suis pas Morgane. Je ne l’étais pas non plus à l’époque. Pourtant, j’ai mordu à l’hameçon – aux hameçons – et cela aurait pu très mal tourner si mes parents n’étaient pas intervenus. Genre, je ne serais pas là à déblatérer sur ce blog, mais quelque part, dans un sale état, droguée, prostituée - ou simplement nulle part. Morte. Aujourd’hui en allant sur Internet – en me gavant de séries américaines, aussi –, je ne peux m’empêcher de me demander ce que j’aurais fait, aujourd’hui : photos sur Facebook, chat avec des prédateurs – sexuels ou non… Franchement, je n’en sais rien.  Ce dont je suis sûre, en revanche, c’est que, pour banale qu’elle soit - comme, d’une certaine façon, celle des fugueuses récupérées sur les quais de gare (ou aux arrêts de bus, aux USA) - , l’histoire de Morgane aurait pu m’arriver lorsque j’avais son âge, et peut encore arriver à n’importe qui.
Et comme j'avais la comprenette difficile, il m'a fallu plusieurs années pour apprendre à ne pas laisser mes coordonnées à n'importe qui.
Voilà voilà… 

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