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mercredi 18 octobre 2017

#metoo

#moiaussi
#balancetonporc
Ce matin, rencontre avec une chouette  classe de seconde et leur prof de français (merci super Sophie!). Thème : le féminisme. Questions cortiquées, intervention intéressante de la responsable du pôle des droits des femmes à Saint-Denis. Et une remarque d'une autre enseignante, quand j'évoque justement les deux hashtag. Genre, moi je ne suis pas favorable. Et brusquement, j'ai senti derrière cette "réserve" une hostilité qui était probablement totalement sur-interpétée de ma part, mais qui correspondait à une telle réprobation bien-pensante du "comme il faut", d'une certaine norme qui me hérisse autant que je l'insupporte que j'ai eu envie de sortir les griffes. 
On ne se fait pas remarquer. 
On ne fait pas de vagues. 
On baisse les yeux.
On ne change rien.
C'est tellement plus facile... d'ignorer... de faire comme si ça n'avait pas d'importance... comme si c'était too much... ou qu'elles l'avaient cherché. C'est comme ça après tout que les sociétés font depuis des siècles. C'est comme ça qu'on sauve les apparences. C'est comme ça qu'on étouffe les voix des victimes. Qu'on les agresse une seconde fois.
Mais comme j'arrive à me contrôler de mieux en mieux avec le temps, je suis restée polie. Hostile, cependant. Bref. Peu importe. Elle et moi, on ne sera jamais amies. Elle n'achètera jamais mes bouquins, et ce n'est pas bien grave. Ce n'est pas le sujet, de toute façon.


Ce que je voulais dire, c'est que ces partages m'ont fait un bien fou (même si c'est affligeant et glauque, hein...). Je n'ai pas très envie de m'étendre sur mes expériences mais ce que j'ai pu  lire, ici et là sur la toile, c'est que nous, les #metoo #moiaussi #balancetonporc avons quasi touts dû combattre la honte, les"maisnoncenestpasgrave" intérieurs,  la culpabilité, l'hostilité de ceux qui trouvent qu'on exagère, alors que nous n'y sommes pour rien, alors que la honte doit changer de camp. Je me suis rendu compte également que le fait de partager, parfois juste via ce hashtag que nous sommes nombreuses, très nombreuses et que cette prise de position non seulement libère mais amorce sans doute un renversement.

Et soyons folles: fous : si les harceleurs, agresseurs, violeurs, sont désignés, dénoncés, les choses vont peut-être finir par changer... 

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